Les Amours imaginaires (Heartbeats). Un film de Xavier Dolan. Avec Monia Chokri, Xavier Dolan et Niels Schneider. Canada, 2010. Currently showing in London at the Institut français, Apollo Piccadilly and Ritzy Cinemas. Disponible sur DVD au Canada.
La fin de semaine dernière je me suis rendu au ciné lumière de l’institut français pour assister à une représentation des Amours imaginaires, le deuxième long-métrage du cinéaste, comédien et auteur québécois Xavier Dolan. À 22 ans, il est un jeune homme d’un talent immense et fort prometteur. Ce film avait un effet bien profond sur moi. Plusieurs éléments me faisaient souvenir de mon adolescence montréalaise, des relations que j’ai eu à un certain moment, mais de plus ce film portait une universalité à propos des relations entre les personnes. J’y pensais souvent durant cette dernière semaine et je voulais mettre quelques mots à son égard ici.
Il se concentre sur l’amitié d’une jeune femme de 25 ans Marie (interprétée par Monia Chokri) et son ami gai Francis (Xavier Dolan). Lors d’une fête chez des amis ils rencontrent la beauté conventionnelle de Nicolas (Niels Schneider). Ils tombent amoureux assez rapidement entrainant des effets néfastes sur leur amitié. Cette histoire est encadrée par les déclarations (souvent hilarantes) d’autres personnes victimes d’amour imaginaire.
Un des moments les plus émouvants du film était la déclaration d’amour de Francis accompagnée par le prélude de Parsifal. La musique était parfaitement liée au dialogue et à l’image donnant un effet puissant et rendant le spectateur directement dans la peine éprouvée par Francis. D’ailleurs d’autres effets se font en silence : l’éventuelle réconciliation des deux personnages principaux se fait doucement et rapidement avec un aboutissement complet.
Les Amours imaginaires est un film assuré, d’un réalisateur doué d’une promesse énorme. Même s’il est situé clairement dans un Montréal facilement reconnaissable, il dit long sur la nature de l’âme humaine et l’universalité des désires. Fortement recommandé.